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Primitives

 

 

Jean-Claude Bélégou 1968/1974 les années d'initiation.

C'est en septembre 1968 que je découvre avec enthousiasme et fascination les mystères de la chambre noire et immédiatement commence à photographier obstinément puis à partir de 1970 à me consacrer à un travail de création plastique. En 1971 je participe au groupe de réflexion sur le cinéma à l'Unité cinéma de la Maison de la Culture du Havre, et y réalise un très court métrage 16 mm ainsi qu'un roman-photo alternatif. Dans le même temps, je milite dans la mouvance gauchiste de l'après Mai 68 - c'est le temps des illusions politiques - tout en poursuivant des études de philosophie.


En marge de ma génération portée par la photographie américaine, refusant l'avatar néo-positiviste du style documentaire autant que l'héritage gauchisant de la photographie néo humaniste, cherchant du côté de la durée plutôt que de "l'instant décisif" c'est dans le figé des "primitifs" de la photographie du dix-neuvième siècle et dans la photographie allemande des années 20 (Bauhaus, Neue Sehen mais aussi Neue Sachlickheit et August Sander) qu'il faut chercher mes premiers chocs photographiques. Mais marqué au moins tout autant par la peinture, la poésie et la littérature : Verlaine, Rimbaud, Prévert, Apollinaire, Sartre et Nizan, Hegel, Freud et Marx. Sans oublier la musique : Berlioz, Beethoven et Tchaïkovski. Et Jean-Luc Godard. >>>

 

 

PRIMITIVES